samedi 17 avril 2010

Les dattes

Dattes, Adjagar, pluriel Idjagareb
La pulpe : Tashart
Noyaux : Ighas, pluriel irassane
Les noyaux des dattes peuvent être utilisés comme aliments pour les animaux. On les pose sur une pierre plate entourée d’un boudin de tissu, pour ne pas perdre les éclats et on les pile avec une autre pierre. Ainsi préparé, on les mélange avec des restes de nourriture avant de les donner aux chèvres.

Régime : Agiwa
Avec les tiges des régimes on fait des balais. On peut aussi tresser pour en faire des plateaux circulaires almoud.
Avec régime on fait faq-achabaket

Les fibres naturelles qui s’entrecroisent autour du tronc étaient elles aussi préalablement trempées pour les assouplir. Elles étaient ensuite tressées pour confectionner des cordes. Aussi les hommes les utilisaient eux pour faire des ballons (takatchib).

Et même les épines, terdewin, servaient à confectionner des aiguilles pour coudre les tabardés, par exemple, elles pouvaient servir d’épingles à nourrice ou plutôt de fible.

Epine : terdewin
Fibres : izelman
Ballon : takatchib
Epingle : tassougla
Tiges très fines : tisyad
Tabardé : tapis faits de tissus
Régime : agiouataterkemt : une branche fichée dans le mur permettait d’accrocher sacs et vetements
Abayough : outre
Tanast : cadeans
Tamenkait : soutenait un toit de palmes
Afaradj : jardin
Ered : orge
Timzen : eblé
Enele : mil
Teselselt : fourragère
Ikadewin : cuisine
Lawiles : fromage sec
Elkadeeb : plantes fourragères
Tassedit : fumier
Taghfart : salade d’oignons
Demchi : petits pois
Tadjella : pain
Terssé : chèvre
Ewiderer : meule

L’art des tresses végétales

Avec les feuilles du palmier, on tressait de nombreux objets usuels.
Des sandales pour les enfants : tichiela
Des chapeaux pour se protéger du soleil : takombout
Eventails : taouatowat
Paniers : tazambib, de toutes tailles

Les tresses, eslef, forme oblongue, est un frère de tazambib
Avec les feuilles du palmier, on tressait de nombreux objets
Jusqu’à nos jours, on confectionne encore des paniers, tazambib, de toute taille et assan, les fibres naturelles qui s’entrecroisent autour du tronc sont ensuite tressées pour faire les poignées eghraouen.

Djanet, les jardins


Autrefois, un boeuf est utilisé pour extraire l’eau. L’eau est stockée dans un bac puis redistribuée dans les parties cultivées, carrés de cultures en cuvette, conduits creusés à la binette, pas de marteleur. Tout se fait à la binette, on dirige l’eau, en ouvrant les conduites vers tel ou tel carré pour le remplir. Le jardin doit être conçu en étudiant les pentes pour pouvoir utiliser la gravité.
Extraction d’eau : Adjame
Conduire l’eau : achechui

Engrais : la terre est très fragile et peu fertile. Mélange d’argile et de sable. Le peu de couvert végétal et les épluchures de légumes est souvent attribué aux animaux, chèvres, autrefois moutons, pas de compost, pas de terreau. L’engrais d’autrefois est issu des déjections humaines et animales. Aujourd’hui seulement animales, fumier du curage, de l’engrais chimique, ce qui semble très dangereux pour l’avenir des jardins.

Djanet - le blé

Les cultures potagères : économie de subsistance, ne font pas l’objet de commerce car de rendement trop faible.
Cultures de céréales.
Le blé : Timzen, avec le lait et les dattes. Il est la base de l’alimentation. Il est semé dans des carrés de taille réduite comme le reste des cultures
On le moissonne à la faucille (tasegherest), on le fait sécher une fois, étalé sur un tissu, un tanalefet. On bat les épis avec un bâton et on récupère ainsi les grains qu’on ventile, azozari, avec almoud pour les débarrasser de leur peau dont on fait de la paille, Aloume. Ensuite, les grains de blé sont meulés avec cuiderer, pour en faire de la farine ou de la semoule. La semoule est utilisée pour faire le pain (taguella). La pâte composée de semoule et d’eau est pétrie (tigaout) à la main dans un récipient de la taille d’un saladier. On allume un feu de bois sur le sable. Quand ce dernier est bien chaud, on écarte les braises et on fait un creux dans le sable brûlant, avec le bout d’un bâton, la pâte est alors rapidement aplatie avec les mains pour lui faire prendre la forme d’une galette ronde d »une trentaine de centimètres de diamètre et de 4cm d’épaisseur. On jette dans galette dans le creux et on la recouvre de sable brûlant pour la laisser cuire à l’étouffée dans ce four improvisé. Lorsqu’elle est cuite, elle est sortie du sable et frottée pour éliminer les grains de sable qui pourraient y rester accroches. On peut la consommer comme ça ou l’émietter dans un plat et la recouvrir d’une soupe de lentilles ou autres. Elle constitue alors un plat complet.
Un autre fameuse recette peut etre élaborée avec la semoule. C’est Elfetat, crêpes. La pâte faite de semoule, d’eau et d’un peu de sel est étalée aevc le bout des doigts sur une pierre plate chauffée sur le foyer. On fait ainsi des crepes qu’on laisse refroidir. Elles sont sèchées et craquantes. On peut d’ailleurs les conserver comme ça quelques jours dans un sac en prévision d’une fête par exemple. Pour terminer cette recette, il faut préparer dans une marmitte une soupe de lentilles. On intercalle ensuite dans un plat, une couche de morceaux d’elfetat et des couches de lentilles. Aujourd’hui, les femmes créent de nouvelles recettes en remplaçant les lentilles par d’autres préparations de légumes.
La semoule est aussi utilisée pour préparer kaskassou. Kaskassou, le couscous qui vient du nord du maghreb, mais a été adapté, et qui est servi presque quotidiennement au repas.
Mais il y a une autre manière de préparer le blé, la moisson et le séchage. Les femmes prennent dans les mains un petit paquet de blé. On retire les barbes et les tiges et on fait ensuite griller les épis dans le couvercle d’un grand bidon posé sur trois pierres au dessus du feu, avant de les stocker dans des sacs. Ces épis seront plus tard écrasés une première fois au tendé pour séparer la peau du grain. Une fois trié avec Almoud, les grains sont concassés dans le tendé pour obtenir un boulgour avec lequel on prépare les soupe aliwa.

Djanet, situation géographique



Djanet, située au sud est algérien entre la latitude 23° et 26,5° nord et la longitude 5°20° a la bande frontalière algero libyenne à l’est. Le territoire des Ajjers peut être assimilé à un vaste rectangle orienté nord-ouest-sud et long de quelques 700km dont la largeur varie de moins de 100 km à plus de 200km. Mais les limites sont bien marquées physiquement, dans la partie nord par le lit de l’oued Ighargharen, qui sépare des ergs N Tifernine et N’Ghirarene, au sud est, la falaise du massif, long de 400km domine les ergs et Tihoudaine l’oued. Il est limité dans sa partie nord par le massif de l’Ahellakane et au sud par le grand oued Tafessasset. A l’est et au sud, il est limité par les frorntières libyennes et nigériennes. L’accès à ce massif est assez difficile et se fait par la RN3 qui relie Illizi à Djanet en 450km, en passant par Iherir et Zaouatan laze par la trouée d’Afara au sud ouest, pour atteindre tadrart au sud est.
Dans les environs de Djanet, la falaise forme une barrière naturelle sauf en quelques points précis, Slehaounen, Tafilalet, Aghoum, Assakao, Idjafane. Le tassili varie entre 1500 et 2200m de hauteur.

El Mihan


El Mihan s’est installée sur un petit piton en bordure de l’oued Edjerian. Le mur de pierres et d’argile d’Aghrem Taghorfit d’Almihane s’accommodent des rochers en suivant leurs courbes. Ils étaient autrefois enduits d’argile blanche extraite d’une grotte située à l’ouest sur le plateau, au sommet d’issewalen. L’entrée de cette grotte est très facilement accessible. Une couche d’argle blanche et sèche d’un mètre cinquante de haut s’étale entre deux strates. El Mihan, édifiée lui aussi en hauteur présente les mêmes cracatéristiques que celui d’Azzellouaz. Une partie fait aujourd’hui objet d’une restauration. On utilise les anciennes techniques de construction, sauf pour le revêtement des murs qui n’est plus blanchi à l’argile mais à la peinture.

Les habitants de El Mihan sont divisés en Kel Tagharfit, les successeurs descendant de Khabdou, dont les noms ont été conservés sont A Ghali, Ag Chali, Mohamed Ag Elmktar, Ezzouaoui Ag Sidi, Mohamed Ag Mohamed Elias A Ahmed Ag Sidi.
Kel El Mihan se divise en plusieurs fractions.
Kel Tghorfit : chef de Kel Taghorfit Ahmed Ag Sidi remplacé par Mokhtar Ag Mohamed
Kel Edjdel : chef Ahmed Ag Akhmadou
Kel Timamellin: chef Idriss Ag Mohamed
Kel El Mihan sont des fondateurs de Aghrem Taghorfite.

Tin Khatma

Au centre, Tin Khatma a comblé la distance entre Zellouaz et El Mihan. ON y trouve les principaux commerces et administrations. Tin Khatma aujourd’hui, centre ville de Djane. Au bord de la grand rue, on trouve les magasins. Tin Khatma, lieu préparé pour recevoir des marchandises et les boutiques, ainsi que les restaurants. Les frontières de Tin Khatma vers le nord sont des grands palmiers, In Takos ouan Khabaden, vers le sud, centre ville, vers l’est la montagne, sous le noms de Tin Khatma vers l’ouest la palmeraie Adjal Adjal et ancienne école de garçons de Djanet, aujourd’hui sous le nom El Bachir Ibrahimi
Tin Khatma signifie montagne de l’est de Djanet.

Tkassite : héritage
Amadal : sable
Tikamaren : fromages de chèvre séchés sous forme de petites plaques carrées.
Aouarouar : engrais naturel
Talaq : argile
Alachou : turban de l’indigo
Elfetat : crêpe
Tefouk : soleil
Iman : vie
Aman : eau
Anou : puits
Belime : ver
Adhadhouan : les doigts
Taraouayte : la purée